Dans un élan de poèsie...

Sortant de la cafétéria d'un pas vif, Adélianne semblait savoir où elle allait, mais en fait elle était complètement perdue dans ses pensées, si bien qu'elle tourna la poignée de porte de l'auditorium, chose qui n'était pas du tout son genre.

*Comment est-ce que...*

Puis, elle entendit des paroles, des plaintes. Des lamentations lyriques. Les yeux d'Adélianne se remplirent de hargne quant à ces mots, releva la tête et reconnu immédiatement l'homme qui lui avait fait très mal commencé sa journée.

*Encore lui...*

Puis, lorsqu'il parla du directeur, elle lui envoya une réplique cynique digne d'elle.

"OOh oui, le directeur va venir présenter l'incompétence des professeurs de son établissement..."

Elle le défia du regard, puis recula dans l'ombre où ses pupilles ont pu enfin se reposer de toutes ces lumières.

Levant la tête bien droite, Eikichi reconnu tout de suite les paroles cinglantes et tranchante de la jeune fille qu'il avait croisé plus tôt. Il voulait prendre un des poids et lui lancer en plein visage mais...c'était tout de même une fille. Déprimmé de son incapacité à faire du mal aux plus exotiques et jolies des mamifères, le professeur repris un ton dur et se retourna vers elle.

-''Sachez demoiselles que votre cynisme ne devrait vous gâcher autant la vie. Ô combien j'aimerais éviter de vous voir vieillir et ensuite vous fâner comme ces vieilles filles qui n'ont pas le coeur asser grand pour vivre pleinement. Mais pourquoi, pourquoi, dit moi, est-ce que tu t'acharnes à cette négativité?''


Il fît signe de découragement en la reardant du mieu qu'il pouvait sous les projecteur et elle dans l'obscurité. Ses yeux se posèrent sur une masse qui devait être l'élève en question. Il fouilla dans sa poche et en sorti une feuille.

-5000... Nous étions 5000 à être candidats pour ce postes seulement...et de ces 5000, j'ai été l'élu. Ce n'est pas au hasard qu'ils m'ont choisi et j'ai travailler auparavant dans d'autres collèges bien plus dangereux. Si j'ai persévéré, C'est surtout parce que j'aimais ce job... et parceque mes élèves avaient tous autant de potentiel et chacun d'entre eux l'exploitait à son maximum. À quoi bon... tu es trop bornée...

Il s'avanca et s'écrasa dans le premier siège devant lui. Onizuka ne voulait plus réciter et encore moins en ce moment devant ces personnes,

Adélianne, refrognée, écouta vaguement les paroles du professeur. Vieille fille, elle?! Pour qui il se prenait pour oser lui dire une telle chose... La jeune femme tenait ses poings tellement serrés que ses longs ongles lui percaient la peau jusqu'au sang qui lui coulait dans les paumes. La rage bouillait en elle malgré son visage calme, son regard était des plus destructeurs. Toute sa concentration était mise dans sa tentative de ne pas perdre le contrôle et lui crever les yeux. Heureusement qu'elle était dissimulée par le peu d'éclairage.

*M'acharner?! Comme si je décidais...*

Puis, il lui expliqua comment il avait été "l'élu" des professeurs, que sur 5000 il avait été le seul choisi pour enseigner dans l'école, apparement. Dès la fin de cette affirmation, Adélianne éclata d'un rire horrible et violent, comme celui d'une chienne qui se fait arracher la peau vivante.

"L'élu non mais c'est n'importe quoi! Qui est-ce qui sélectionne les professeurs? Une machine automatisée défectueuse? AHAHAHAHAHAHAH"

Elle était pliée en deux tant sa rage s'évacuait par ce rire inhumain, les mains dans le visage, se répandant son sang sur son visage pâle. Elle ne semblait pas a voir saisi le reste des paroles, sinon son comportement aurait été tout autre.

Eikichi ne se préoccupa pas vraiment de l'aclat de rire exagéré de cette élève. En fait, ça ne fesait que lui faire plaisir qu'au moins elle puisse encore espèrer pourvoir sourrir. À force d'être fâché souvent, les muscles se durcissent et il est difficile de sourrir à nouveau. Il ne voyait toujours pas les mains ni le visage de celle-ci. Depuis son intrusion, le professeur avait perdu toute motivation de réciter. Il marcha le long des allé pour rejoindre Adélianne près de la porte et avant de sortir lui glissa que cette simple phrase...

-"Cette même machine t'a choisi aussi je te rapelle... Elle devait être sacrément défectueuse en effet..."

Et il poursuivit sa route ignorant toute autre intervention de cette dernière. Tout de même, il resta vigilant. Il ne savait toujours pas à quoi s'en tenir avec une telle hystérique de la vie.

-"Et moi qui croyait avoir à rencontrer des jolies filles..."

TT_TT

Le voyant soudainement approcher, Adélianne reprit son contrôle, il était extrêmement rare qu'elle le perdait de façon si désoligeante.

*Très mauvais départ....*

Elle se mordait les lèvres pour avoir rit de la sorte, c'était évidemment de trop. D'ailleurs, elle aurait du immédiatement quitter cet endroit après la vue de ce professeur qui l'énervait autant. La jeune femme se promit de le fuir à l'avenir, surtout si elle était armée, ça deviendrait beaucoup trop tentant...

*Cette machine m'a choisi?? De quoi parle-t-il??? Ah et puis sans importance, il ne faut pas que tu agraves ton cas...*

Son calme externe regagné, elle sortit d'un trait de l'ombre, le visage et les mains dégoulinante de sang, les traits étrangement sereins, mais les yeux plein de haine, surtout après la dernière phrase qu'il avait dit. Elle lui aurait dit sa façon de penser sur ce sujet mais elle se dit que cette fois le silence était d'or et elle quitta les lieux à grand pas, sans se rendre compte de son état physique qui lui donnait un air psychopathe, avec une odeur de ragoût. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait besoin de décompresser un grand coup.